Le film « Contagion » est-il crédible vis à vis de la pandémie ?

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Et maintenant voici l'article.

Je me suis demandé ce que valent les films parlant de pandémie. Récemment, j’ai emprunté une daube avec Brad Pitt dont j’ai rapidement oublié le nom.

Une histoire de virus dans lequel la personne contaminée se mettait à convulser avant de se transformer en zombie qui infecte les autres. Bref, aucun intérêt, j’ai mis fin à l’expérience assez rapidement en surpassant mon envie de connaitre la fin.

Vous connaissez certainement ce phénomène qui nous conduit à regarder un navet jusqu’à la fin car notre curiosité nous pousse à savoir comment cela finit.

Tous les films de contagion et d’épidémie ne peuvent pas être mauvais

Il doit bien exister un film dans lequel la situation que nous vivons a été anticipée. Je ne peux pas croire qu’aucun cinéaste ne s’est saisi de l’épisode H1N1 pour se poser la question

Et si le virus H1N1 avait été vraiment contagieux et mortel, qu’est-ce qui se serait passé ?

J’ai finalement trouvé la perle rare que je cherchais pour pousser mon analyse du film.

Il s’appelle Contagion, tout bêtement.

Avec une brochette de gens connus : Matt Damon, Kate Winslet, Marion Cotillard, Jude Law, Laurence Fishburn et Gwyneth Paltrow. J’imagine qu’on ne déplace pas ces gens sans avoir un minimum de budget et de scénario.

Crédible ou pas ?

Voyons ce qu’ils nous ont anticipé en cette année 2011 (Avertissement : Je vais vraisemblablement vous spoiler le film ET je distribue des compléments alimentaires, j’ai donc l’oeil pour certaines choses).

Je trace 2 colonnes sur ma feuille de papier

A gauche, la colonne « Positif » pour noter ce qui est bien vu et bien anticipé par rapport à la situation que nous vivons.

A droite, la colonne « négatif » pour noter ce qui ne se déroule pas tel qu’ils l’ont anticipé ou qui n’est carrément pas crédible. Intérieurement, je m’apprête à remplir cette colonne sans pitié.

Certains meurent et d’autres pas

Tiens, un film qui a l’air de tenir compte de la biologie. L’épouse de Brad rentre de Hong-Kong avec un sérieux soucis de santé, le colle à son amant lors d’un arrêt galipettes à Chicago avant de le transmettre à son fils. Nous sommes au deuxième jour de l’épidémie. Elle meurt à l’hôpital dans l’incompréhension complète du corps médical.

L’époux ne comprend rien et veut lui parler alors qu’on vient de lui annoncer sa mort.

J’ai trouvé la réalisation très réaliste quand à la surprise face à un mal inconnu. Cela me rappelait l’insouciance de début janvier 2020, quand nos amis suédois nous rapportaient

On s’est choppé en truc dans le train en rentrant d’Allemagne, on était malade pendant quelques jours et c’était douloureux

Ou nos amis bretons.

Après le nouvel an en Allemagne, on s’est arrêté chez vous, au marché de Noël à Strasbourg, et quelques jours plus tard ma fille est tombée malade. Elle l’a collé à sa mère mais moi je n’ai rien eu.

Dans le film Contagion, c’est exactement ce qui se passe. Le fils décède dans les bras de son père le surlendemain mais Matt Damon n’a aucun symptôme.

Fin janvier 2020, j’ai tourné un podcast Tous malades autour de moi dans lequel je mettais en évidence que tu peux prendre ta santé en main et travailler ton terrain pour résister. Je pars du principe que la santé est de la responsabilité individuelle et que la prévention est la meilleure défense.

La réaction des politiques

Les réactions des politiques sont également très réalistes. Dès que le CDC est mis dans la boucle, on voit apparaitre des questions typiques et surtout une réaction typique de nos politiques.

Refuser d’entendre la réponse Nous ne savons pas.

C’est à croire que le monde politique est incapable d’accepter qu’il existe un champ des possibles associé à des probabilités d’occurence.

En clair, plusieurs choses peuvent avoir lieu. C’est incertain. C’est ce qui s’appelle un risque.

Le film rend bien l’impossibilité de circonscrire l’épidémie au tout début au risque de détruire le commerce de Thanksgiving et surtout le fait qu’il faudrait agir tant qu’il est encore temps (C’est à dire quand les chiffres te font passer pour un parano).

Les modèles des épidémiologistes

J’aime cette scène où Kate Winslet, en bonne scientifique, prend le stylo et explique aux politiques ce qu’est le Ro. Le nombre d’ordre. Nous en parlions avec ma fille dans le podcast « Regard franco-allemand sur le virus » tourné le 13 mars 2020. C’est dire si nous n’avions aucune idée de ce qui se passait entre début janvier et début mars 2020 car personne n’en parlait.

Dans un film, tout va plus vite. L’hôpital sort les masques FFP2 assez vite, le virus est séquencé en quelques jours, les séquences issues du porc et de la chauve-souris très vite repérées.

L’hypothèse d’une arme biologique vient rapidement polluer le débat. Le coup manqué du H1N1 également avec le dilemme « on en fait trop pour rien » versus « On en fait pas assez et ça va nous péter à la g... »

Les militaires dessaisissent rapidement le meilleur spécialiste de l’affaire sous prétexte qu’il travaille dans un labo P3 alors que le CDC ne veut plus que des P4 (Le plus haut niveau de sécurité avec air en dépression et opérateur dans une combinaison en surpression) sur le coup.

Tout cela est très réaliste.

Pensez à l’IHU Méditerranée qui était le seul à faire des séquençage de virus en mars 2020 et qui publiait ses résultats en pré-print sur YouTube pour que tout le monde ait l’info.

Et qui se fait taper sur les doigts par les bureaucrates dont la compétence est questionnée.

Et bien c’est pareil dans le film.

On a même Jude Law en blogueur fouille merde qui fait la promotion d’un remède naturel, le Forsythia, non ce n’est pas l’Artémisia dont on a parlé à Madagascar. Il crie au scandale et à la corruption au profit des labos qui fabriquent les vaccins.

Le film illustre bien la difficulté des relations entre ceux qui comprennent ce qui se passe, Matt Damon car il a vu ses proches mourir, et les autres, comme sa fille qui était chez sa mère.

Ceux qui ne comprennent pas que les funérailles publiques sont interdites.

Ce qui est différent dans le film

Le Ro vaut 2, une personne contagieuse en infecte deux, et l’exponentielle se développe pleinement mais la principale différence est la vitesse du décès par méningite et le taux de mortalité de 25 à 30 %.

Autant dire que les effets sont 10 à 100 fois pires que durant cette épidémie de Covid19.

Les Etats-Unis sont touchés par 2 millions de décès en un mois alors que le Covid en a provoqué un demi-million en un an. Le film n’est pas irréaliste pour autant car de telles épidémies ont déjà eu lieu au moyen age. Dans des sociétés moins mobiles et moins nombreuses mais disposant de moins de moyens.

Le film a très bien anticipé le travail en ligne, la ruée sur les magasins, les kits survivalistes, l’usage des armes, le déploiement de la garde nationale. Les ruptures de confinement et les passe droit pour les puissants.

Rendons hommage au réalisme et au courage : Kate Winslet est en première ligne et succombe en première ligne.

La célébrité ne protège pas des virus !

C’est plus difficile d’évaluer leur anticipation sur l‘effondrement des chaines logistiques par manque de chauffeurs poids lourd et de travailleurs. Une menace bien réelle, bien connue et identifiée dans notre pays mais dont je n’ai pas vraiment vu les mesures d’atténuation soit dit en passant.

J’ai comme l’impression que le pays résiste bien alors que nul ne sait ce qui se passerait avec un tel taux de décès.

Les soucis de l’OMS avec la Chine

Marion Cotillard campe une scientifique qui va enquêter à Hong-Kong et en Chine où je trouve quelques scènes bilingues bien truculantes. Autant le taux de mortalité est agressif, autant le film est soft dans le traitement de l’accès à l’information en Chine.

Bien sûr, elle provoque quelques grincements de dents et finit incarcérée mais les réalisateurs ont bien ménagé ce si grand pays désormais si important et si peu transparent…

Ne pas perdre la face et mentir ne font qu’un mais c’est si soft. Allez, admettons que c’est une belle blonde qui propage le truc sur toute la planète, c’est de bonne guéguerre pour ne pas se fâcher avec un si grand marché de consommateurs et producteurs.

Cet aspect du jeu géostratégique est un peu léger dans le film. A mon sens, il reflète simplement que les américains de 2011 n’imaginent pas que leur leadership va peut être basculer, à peine 9 an plus tard, avec un virus beaucoup moins dangereux.

L’avenir nous dira si j’ai raison en 2021.

Les avancées rapides de la recherche

Le film a très bien anticipé l‘accélération de la recherche pour trouver un virus. Finalement, c’est le gars qui ne devait plus travailler sur le virus qui réussit à le cultiver (Heureusement il s’est assis sur les injonctions de bureaucrates). Logique.

Celle qui trouve le vaccin se l’injecte et rend visite à son père, médecin, désormais malade à l’hôpital, pour prouver qu’elle a trouvé. C’est réaliste et efficace.

C’est déjà arrivé et il n’en a pas fallu moins pour faire admettre au monde entier que l’ulcère d’estomac provient de la bactérie Helico Pilori.

Tout cela est donc trèscrédible.

Les réactions de la société civile

Au delà des scènes de panique, pillage et violence, je trouve qu’il est beaucoup plus intéressant de nous arrêter sur le défi logistique à produire, déployer et distribuer un vaccin à une telle échelle.

La fille de Matt Damon doit attendre 144 jours avant de recevoir sa dose du fait du tirage au sort sur les dates de naissance.

144 jours de vie qui lui ont été volés.

Réflexion intéressante pour nous qui en sommes à 365 jours de vie volés pour une risque 100 à 1000 fois moindre.

En effet, tant qu’elle n’a pas son bracelet électronique prouvant qu’elle est vaccinée, son univers se résume à l’assignation à résidence. C’est bien vu et c’est le cauchemar dans lequel nous pourrions entrer si nous croyons réellement que seul un vaccin peut nous protéger.

Le blogueur fouine merde se révèle n’être pas si désintéressé et plutôt bon businessmann en profitant de son audience pour conseiller des fonds et boursicoter. Ce qui ne manque pas de lui causer des soucis avec la justice dans ce pays où le délit financier est presque un crime de lèse majesté !

Le film est un peu léger sur cet aspect, vraisemblablement par soucis de simplification, car on ne peut pas imaginer qu’il n’y ait qu’un seul type en train de lutter contre le gouvernement, le lobby pharmaceutique et la privation de liberté. Comment interpréter autrement qu’il n’y ait personne d’autre dans la promotion des remèdes naturels contre le virus ?

Un gage de probité pour les fabricants de vaccin ?

Finalement, qu’ai-je mis dans la colonne de droite ?

Je m’attendais à la noircir mais elle était toujours désespérément vide alors que la fin du film approchait. Aussi j’ai relevé une phrase.

Une seule phrase qui ne relève pas d’une erreur mais qui me semble révélatrice de ce qui a changé en 10 ans.

Quand Marion Cotillard est en Chine, on lui annonce que

Les américains et les français auraient trouvé le remède

Après le gros raté de 2020 pour la recherche française, pas sûr que les prochains films de virus mettront une telle phrase dans les dialogues !

Pas sûr que notre aura sortira grandie des années 2020-2025 !

C’est encore trop tôt pour le savoir mais, pour moi, il est clair que nous vivons un basculement du monde.

Si je n’avais qu’un conseil à vous donner en matière de prévention santé, c’est de bien nourrir vos cellules, de leur apporter tout ce qu’il faut avec le top de la technologie américaine (désolé) en matière de micronutrition car on n’a pas finit de débattre sur l’innocuité ou l’efficacité des vaccins. (C’est un lien vers la boutique de mon épouse).

Si j’étais vous, je m’intéresserais à la prévention et tous les contenus que j’ai produits dans ce domaine avec le #volcanique.

Car de tous les personnages du film, je préfère de loin être Matt Damon qui passe au travers sans être affecté par le virus.

Sans vaccin.

La chance est une compétence.



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